mardi 7 août 2012

{ Mes vacances dans le Périgord... Mon enfance }


Cette terre familiale que m'ont transmie mes grands-parents paternels, un pays si riche, si généreux, indomptable parfois, le Périgord respire la gastronomie, le plaisir et le partage en cuisine comme à table... 
C'est peut être dans mes racines Périgourdines que l'on trouve l'origine de ma passion pour la cuisine...
Le Périgord, c'est la chaleur du soleil dans les sous-bois qui nous abreuve de ces odeurs forestières, c'est se mettre à l'heure du canard et de l'oie, des fruits généreux, des fromages forts et rocailleux... Mais c’est aussi, et maintenant surtout, innover en cuisine… Au grès des barbecues… Et lorsque de temps en temps, il vient à pleuvoir, le Périgord regorge de châteaux, de grottes à visiter… ces visites ponctuées par quelques pauses goûter dans les restaurants environnants, tels à Jumilhac ou Saint Jean-de-Côle, classé parmi les plus beaux villages de France…
Ma maison de campagne à Milhac d’Auberoche, c'est le souvenir assez ancien maintenant, de ma grand-mère préparant une salade de framboises, fraises des bois et mûres, récoltées dans la forêt avec mon grand-père n'hésitant pas à s'écorcher les jambes dans les ronces pour satisfaire la gourmandise de sa petite fille, les fruits dégorgeant de jus, que l'on lèche à même l'assiette (ah quand l'insouciance nous tient)...  
C'est aussi l'odeur délicate et enivrante des pommes de terre Sarladaises rissolant dans la graisse de canard, l'ail et le persil libérant leurs arômes et ces beaux repas du soir, passés autour de la table de jardin bleue en bois, face au coucher de soleil, accompagné d'un vin de la région, bien sûr... Les granges en pierres couleur miel et aux volets bleus lavande, comme de vieilles reliques qui veillent sur nous, discrètement... Des heures sans esclandres, des heures qui nous imprègnent de tout ce qu'il y a de doux et de mémorable, des moments de bonheur simple... C’est ce passé qui m’a nourri, et même si aujourd’hui l’heure n’est plus 100% périgourdine quand je retourne dans ma maison de campagne, je garde à l’esprit toutes ces odeurs, ces saveurs… Une base…
Aujourd’hui, notre maison de campagne en pleine rénovation prend davantage des accents de ratatouilles revenues doucement dans la cuisine ouverte sur la terrasse ou encore de beignets de courgette dont les enfants raffolent. Et pour ce qui est de la viande ou du poisson, un barbecue, trouvé au bord d'un chemin entre une ferme et un champ, qui fait crépiter les viandes et poissons marinés, tel un beau steak de thon blanc mariné au gingembre, citronnelle, oignon rouge et huile de sésame… Une idée de Beverly, que je remercie pour tous ses bons conseils et ses idées cuisines!
Et puis le dessert, soit classique ; une salade de fruits rouges ou alors des tartes, faites mains, tartes au mirabelles (bien que cette année, l’hiver glacial n’a pas favorisé la récolte de l’été) ou alors tarte à la pêche et romarin… Ou plus osé, une salade de fraises au chèvre frais, basilic et huile d’olive… Un délice… En somme, des repas colorés, un peu à mon image peut être, des racines Périgourdines et exotiques... Un métissage humain et culinaire...
Un peu plus haut dans le village, à dix minutes de la maison on y trouve la ferme MilhacOie qui nous propose des produits de qualités et une rencontre avec les producteurs, rencontres qui se font de plus en plus rares, et qui nous permettent de comprendre d'où vient ce que l'on mange... Cou d'oie farci, médaillon de foie gras, foie gras cru (pour vos mi-cuit), rillettes d'oie aux truffes et cèpes, on retrouve ici l'emblème culinaire du Périgord sans pour autant jouer sur les clichés... La qualité et le respect du produit nous replonge dans l'authenticité de ce pays paysans et pauvre mais qui a su donner à ses ressources un accent de raffinement et de gastronomie...
 Aller faire un tour à vélo chez Raymond à la Tuillère, notre primeur de proximité, pour lui acheter des poivrons, des courgettes rondes, des abricots, melons, pêches, fraises, tomates et aubergines... Lorsqu'on arrive à la Tuillère, impossible de résister à l'envie (en tout cas moi je ne résiste pas!) d'aller soi même cueillir les fruits et légumes, gorgés de soleil, que l'on pèse après, seul, comme un grand, sous le regard bienveillant des chats se promenant non loin de là et de Raymond bien sûr ou s'il est au marché de Rouffignac, de sa femme qui n'hésite pas à nous mettre quelques salades ou quelques figues en plus dans notre panier déjà bien rempli!
Le marché de Périgueux, un des plus beaux de France. Le matin, les rayons de soleil qui donnent toute leur énergie aux vendeurs à l'étalage et à notre promenade entre les charcutiers, primeurs, fromagers et boulanger, sur les pavés de la place près de la Basilique Saint-Front ... animée par le festival Mimos… Une merveille… Une forme de légèreté, de partage aussi… La rencontre furtive d'un producteur parfois chantant, parfois plus raide mais respirant toujours une certaine authenticité et un cachet unique...

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